Une traversée est une navigation hauturière de longue durée. C’est une navigation au large (loin des côtes) ou transocéanique. Nous vivons au rythme des quarts de nuit, du partage des manœuvres et des repas d’équipage. Entre ces temps forts, il reste du temps pour soi : rêver, lire, dessiner, cuisiner, pécher… Nous nous intégrons peu à peu à la haute mer.
Au programme:
- Gérer les consommables : l’eau, le gaz, le gazole, l’électricité, la nourriture.
- Suivre la météorologie : établir le routage en fonction de son évolution.
- Apprendre à partager un espace vital restreint. S’intégrer à l’équipage en respectant l’espace personnel.
- Devenir autonome pour assurer son quart, manœuvrer avec efficacité et sécurité. Apprendre à se protéger du soleil, du froid, de l’humidité, ménager les efforts pour être en forme, etc.
- Surveiller l’usure du matériel (voiles, bouts, mécanique, etc.) et effectuer les services de routine (moteur, électricité, accastillage).
- Utiliser les outils du navigateur au large : régulateur d’allure, pilote électrique, détecteur de radar, radar, AIS, radeau de survie, communications via le téléphone satellite, taud de récupération d’eau de pluie, énergies douces.
- Un contact avec la vie au large confirme votre vocation et vous aide à choisir votre voilier et matériel adapté aux longs voyages.
En pratique:
Rendez-vous dans l’escale prévue pour embarquer. L’équipage se forme sur le voilier. Le premier jour est dédié à avitailler le voilier en eau, nourriture, gaz et gazole. Un jour de prise en main du voilier avec une escale proche s’impose pour s’amariner tranquillement : cours de sécurité, matériel et procédures (déclencher la survie, activer la balise de détresse, distribution des tâches en cas de voie d’eau/d’incendie/de blessure, utilisation du téléphone satellite et ses systèmes de sécurité, révision des écluses et presse étoupe, vérification de la VHF et de son DSC, contenu de la Grab Bag, contrôle du moteur, etc). Nous nous chargeons ensuite de prendre la météo (radio VHF, fichiers GRIB par satellite, mais aussi par observation du ciel, de la pression atmosphérique et de l’humidité, à l’ancienne ! Il faut garder l’esprit critique face aux écrans !). En fonction des conditions, nous planifions notre route et nous partons. Si la météo n’est pas correcte nous faisons du cabotage le temps de l’amélioration ; le voilier est une école de patience ! Une fois en mer on tient les quarts selon le niveau de chacun avec, en visée, l’autonomie personnelle. L’aspect didactique (cartographie, matelotage, manoeuvres) partage toute la vie à bord sans pénaliser la détente et le plaisir d’être en mer. A l’arrivé, un debriefing individuel se tient pour marquer les points positifs et ceux à améliorer, suivi par un nettoyage du voilier pour accueillir au mieux l’équipage suivant.